L’évolution est un combat. Un combat pour la survie. Et toutes les espèces se la disputent. Ainsi viennent les conflits. Et les conflits poussent au dépassement. Ainsi voici un nouveau dépassement. Un dépassement à l’origine d’une nouvelle évolution. Cette évolution : la taille ! C’est un armement de base. Mais la taille maximale est vite atteinte. Elle est atteinte par des microbes résistants. Elle est atteinte par les protistes, les acritarches et les syncytiums. 

Il y a longtemps, ils se sont répandus partout. Partout à travers un monde en constante mutation. Et puis un grand déclin de la vie a frappé la Terre. Car à ce moment dans le monde, ce fut une grande glaciation ! Celle d’une « Terre boule de neige ». Celle d’une Terre entièrement gelée. Ainsi la glace recouvre encore le monde. Ainsi la vie est en danger à cause de l’environnement. Un environnement meurtrier car il a déjà tué en grand nombre. Il a déjà tué le vivant pendant la Grande Oxygénation ! Et maintenant que le vivant commence à s’adapter à l’oxygène, voici que l’environnement remet le couvert avec le froid. Ces événements géologiques sont de vrais génocides du vivant. Mais la propriété de la vie est de résister jusqu’à l’incroyable ! Car voici encore les niches écologiques. Des niches qui accueillent de la chaleur. Celles des fonds marins où des volcans. Des niches qui sont propices à la vie, qu’en bien même la Terre ne l’est plus !

Ainsi bien que la vie soit en danger au niveau mondial, dans ces niches, elle survit néanmoins. Elle survit pendant de longues périodes. Elle survit pendant des millions d’années. Jusqu’à ce que la Terre se réchauffe… Et en se réchauffant, elle atteint un climat tropical ! Ce qui déploie à nouveau la vie. Ce qui augmente la masse du vivant. Ce qui accentue la richesse des eucaryotes. Et l’évolution reprend là où elle s’était arrêtée. Ainsi elle continue imperturbablement son chemin. Ce chemin : une nouvelle espèce s’empare du monde. Car elle est devenue la forme dominante la plus adaptée. Cette forme : la cellule eucaryote !

Ainsi les eucaryotes ont finalement prospéré. Ainsi ils se sont répandus partout dans les eaux. Ainsi leur taux d’interactions a augmenté. Mais ces interactions entre eux furent subtiles car les eucaryotes ne sont pas des brutes comme les protistes. Ils ne sont pas cannibales et ne savent pas s’entredévorer. Bien au contraire, ce sont des spécialistes en symbioses. Ils sont donc sociables et ont tendance à vivre en commun. En se réunissant, ils coexistent tous ensemble en paix. Et dans cette paix, ils échangent des informations. Des informations génétiques véhiculées par l’ADN. Des ADN qui fusionnent via la reproduction bisexuée. Ainsi leurs codes génétiques finissent par s’harmoniser. Ils s’harmonisent si bien que l’individualisme se meurt. Il laisse place à autre chose : l’intérêt de la colonie ! Une colonie qui se transforme en une entité unique. Une entité unique composée d’eucaryotes assemblés. C’est l’apparition d’êtres multicellulaire !

Cela commence simplement. Cela commence avec des grappes. Des grappes de centaines d’eucaryotes. Des cellules qui forment une colonie. Une colonie qui augmente la taille. Cela est utile face à la prédation : avec sa petite taille, l’individu est mangé,... avec la taille de la colonie, tous sont sauvés ! Cette colonie est un organisme colonial. Un organisme qui s’organise pour la survie. Mais où chaque cellule est libre de partir. Car elles ne sont pas « soudées » entre elles. Mais le temps passe et les liens se renforcent. Ainsi cette colonie fait des échanges. Car les gènes sont toujours indisciplinés. Et la reproduction sexuée crée de nouvelles générations. Des générations déjà pré-harmonisées. Ainsi le brassage génétique bat son plein. Dès lors, les gènes voyagent parmi tous les eucaryotes. Et dès que les codes génétiques sont tous alignés… Dès que les cellules ont toutes le même code ADN… C’est le début d’une nouvelle forme de vie ! Ainsi commença la vraie vie multicellulaire ! Ainsi apparurent les métazoaires, ce sont les premiers animaux. Ainsi apparurent les métabiontes, ce sont les premières plantes.