L'origine de l'intelligence
Traverser les praires et savanes est dangereux. Car de redoutables prédateurs rôdent souvent entre elles. Ce sont les carnivores tels que les tigres à dents de sabre. Et l’homo à ce moment est une proie très vulnérable ! Ainsi avant de traverser, il est obligé de faire attention. Et à force de regarder à gauche et à droite avant de continuer, il développe son intelligence par l’observation et l’interprétation car le féliforme se cache derrière les talus et dans les buissons. Et il bondit sur sa proie avant qu’elle ne s’échappe. Aussi avant de traverser, il doit débusquer la ruse du féliforme. Ainsi l’espèce doit soit évoluer vers l’intelligence, soit disparaître. Il doit d’abord interpréter le bon chemin. Un chemin pour joindre la forêt suivante. Un chemin parcheminé d’arbres salvateurs. Des abris dans lequel l’homo peut grimper.
Ainsi il traverse les prairies, non en sautant d’arbre en arbre, comme le faisaient ses ancêtres, mais en courant d’arbre en arbre. Ainsi il devient de plus en plus bipède. Entre chaque arbre, il doit observer. Vérifier si la voie est libre avant de redescendre. Redescendre pour courir à l’arbre suivant. Et tout recommencer en observant à nouveau. Jusqu’à atteindre la forêt qui sécurise le clan.
Les attaques sont nombreuses. Mais l’homo apprend de ses échecs. Aussi la ruse du féliforme ne marche qu’une fois. La fois suivante, l’homo l’a mémorisée et déjouée. Dès lors, il se met à l’abri et survit à l’embuscade. Ainsi il emmagasine une longue liste de ruses. Et il se souvient comment les repérer et les éviter.
Ainsi son attention se développe. Avec lui se développe sa mémoire. Ainsi que son besoin de mettre un sens. Cette nécessité de compréhension l’aide. Ainsi il devine la présence du prédateur. Il la devine grâce à son ombre qui le trahi. Ensuite vient la compréhension du vent. Le rôle que joue son orientation. Car le féliforme a une odeur, mais pas contre le vent. Aussi l’homo apprend à regarder les feuilles. Elles mettent un sens à l’orientation du vent. Et quand les feuilles ont la bonne orientation, il peut sentir encore la présence de son ennemi !
Ainsi la prudence engage la survie. Ainsi les espèces prudentes survivent. Ainsi les espèces inconscientes périssent. Et c’est l’espèce la plus adaptée qui survit.
Donc dans ce cas-ci, la plus prudente. Donc la plus attentive. Donc la plus intelligente. Ainsi l’homo évolue vers l’intelligence. C’est-à-dire l’art de donner un sens à tout. Afin de pouvoir repérer son ennemi à temps ! Et voici que ses capacités cérébrales s’agrandissent.

« Ce qui reste éternellement incompréhensible dans la nature, c’est qu’on puisse la comprendre. » Albert Einstein.
Pas si incompréhensible que ça, en fait. Car nos ancêtres ont tout fait pour cela ! Et c’est parce qu’ils ont essayé sans cesse de donner un sens à ce qui n’en avait pas, que nous pouvons comprendre la nature ! Car c’est le résultat d’une évolution. Elle est constituée d’efforts constants. Et qui ont commencé bien avant nous. Un effort constant de donner un sens à tout ! C’était il y a près de 3 millions d’années.
Toutefois, notre lignée se montre très discrète. Mais une lignée voisine à la nôtre est plus bavarde. Ainsi voici qu’apparaît le genre australopithecus. L’exemple le plus connu est celui de Lucy. En effet, Lucy est une australopithecus afarensis. Cette espèce est une autre du genre homo. Lucy est aussi bien bipède qu’arboricole. Car elle a deux types de locomotions. La bipédie et la balade dans les arbres. Puisque ses bras ont la force des singes. Elle a vécu il y a 3 millions d’années. Elle mesure près d’1 mètre. Elle ne pèse que 25 kg. Elle est morte à 25 ans. Ses ossements sont groupés. Et non dispersés par des charognards. Soit c’est un ensevelissement par accident. Cela peut être du à une coulée de boue. Soit c’est un enterrement fait par des proches. Comme les éléphants qui entèrent leurs morts. Ce qui signifie que cette espèce a atteint un nouveau niveau. Une avancée de l’intelligence qui consiste à donner un sens. Un sens à tout, y compris à la mort. Ainsi naît la spiritualité !

Mais voici que c’est la nature elle-même qui se complique. Car l’évolution dépend des habitudes des espèces. Ainsi la fraternité est une habitude étrange. Mais elle permet aux espèces de se mélanger. Ainsi le code génétique d’une espèce se retrouve dans l’autre ! C’est ce qu’on appelle une hybridation. Ainsi 98,7 % de nos gènes sont communs avec ceux des chimpanzés. L’hybridation a eu lieu à maintes reprises. Ainsi nos ancêtres se sont accouplés. Et ils ont lié leur code avec ceux des singes. Ainsi il y a une grande part d’hybridation. Ainsi les gênes des chimpanzés sont en nous ! Cette hybridation se perpétuera entre genres homos. Ainsi nos ancêtres étaient de grands séducteurs !
Le concept qui explique les hybridations est l’exclusion. Une exclusion sociale pratiquée maintes fois. Elle pousse certains membres d’une espèce à fuir. Et à aller là où ce membre sera accepté. C’est-à-dire auprès d’une espèce proche. Assez proche pour être semblable. Mais assez éloignée pour ne pas juger. Et ainsi ne pas reprendre le principe de l’exclusion. Cela demande aussi une certaine harmonie. Une harmonie entre espèces différentes. Elles ont lieu constamment et à notre insu. Ainsi une espèce adopte les enfants d’une autre. Ainsi sont nées les légendes sur les enfants-loups : une exclusion sociale suivie d’une acceptation sociale.
Le principe d’exclusion est vieux comme l’aube des temps. Et il est actuellement toujours en cours. C’est la même histoire, sans cesse répétée ! Mais elle permet des échanges génétiques. Des codes qui se perpétuent entre espèces. Et elle permet aussi des échanges culturels. Des échanges qui se perpétuent entre civilisations.
Ces hybridations seront donc sans cesse répétées. Entre le genre Panine et homo tout d’abord. C’est-à-dire les chimpanzés et les australopithèques. Ensuite, entre les genres homos eux-mêmes. C’est-à-dire les homos rudolfensis et habilis. Elle continuera encore avec d’autres homos. Le tout expliquant notre richesse génétique !
Ainsi nous ne sommes pas issus d’une espèce. Mais nous sommes le résultat d’une mosaïque. Une mosaïque entre les espèces les plus évoluées ! Ainsi il est difficile de remonter à nos origines. Car les branches des arbres généalogiques des espèces, ne cesse de se croiser et de s’entrecouper. Ainsi sont nos gênes.
Ils sont entrecoupés de croisements. Des croisements entre les espèces. Ainsi donc, le « chaînon manquant », n’est qu’une illusion ! Toutefois, le concept est intéressant. Car il pointe vers un ancêtre commun. Un ancêtre commun à toutes les espèces. Des espèces qui se croisent sans cesse ! Ainsi sommes-nous tous des hybrides ! Essayez donc d’expliquer cela à un raciste. Qu’il connaisse l’histoire de sa propre espèce. Une histoire faite de richesse génétique. Et non faite d’aveuglements culturels !